Le Dévoreur


Il n'y a de citadelle imprenable que dans les livres des tacticiens
Et les murs de pierre sont aussi fragiles
Que les tresses de ta chevelure
Lorsqu'ils surgirent innombrables, poussés par le Dévoreur
Et déjà pleins du sang qu'ils allaient verser
Tu n'as pas versé une larme
Et les murs n'ont résonné que du cri de leurs lames
Le mot gravé dans la pierre
Qui fend
Le vent capturé
Porte vers les forêts à venir
L'histoire de ces murs,
Afin que même les arbres pleurent et se lamentent

Ainsi, lorsque la brume du sommeil se fait écume
La pénombre qui t'emporte
Ne pourra t'empêcher de resplendir et de faire connaître
Ton nom

Morte
Mort
J'étais mort et mort j'entrais ans le temple
Le serpent, maître du soleil, gisait immobile

[English translation:]

There are no unconquerable citadels but in tacticians' books
And the stone walls are as fragile as the braids of your hair
When they emerged innumerable, urged forward by the devourer and filled with blood to be shed, you did not she'd a tear
And the walls resounded only of the screams of their blades
The word engraved in the stone
That disperses the captured wind
Carries toward forests to come
The history of these walls,
So that even the trees cry and grieve
Thus, when the fog of sleep is made spray,
The half-light which carries you away
Will not prevent you from glowing and making your name known
Dead
I was dead, and dead I entered the temple
The serpent, master of the sun, lay motionless…







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