Sur les bords de la rivière, où les saules baissent la tête Où les oiseaux sauvages chantent tristement Loin dans les fonds où l'eau est si froide C'est là la première fois que j'ai écouté tes mensonges Je m'étends sur mon lit et vois ton doux visage Je me souviens du passé et le temps ne peux effacer cette lettre que tu m'as écrite avec l'encre de la honte Et je sais que mon nom retentit toujours dans ta conscience Depuis les nuits sont si longues, la tristesse si profonde Et rien n'est pire qu'une nuit sans sommeil Je marche seule, les yeux aux ciels, trop vide pour parler, trop seule pour pleurer Si les femmes étaient des merles et si les femmes étaient des poissons Je resterais là des heures, aussi froid que le repos Je chargerais mon arme avec des cailloux, du sel et des clous.